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St. Gallen No all'ampliamento smisurato delle autostrade
Manuel Lopez

Au soir du dimanche de votation, le camp partisan des autoroutes semblait déboussolé. Les visages fermés refl taient la perplexité: comment continuer? Il semblait de pas y avoir de solution de rechange à l’extension des autoroutes, et prévoir un plan B avant le scrutin leur avait paru inutile. Pourtant, plusieurs concepts existent déjà: mais ils ont été écartés, parfois pendant des années, par les mêmes personnes qui, désormais, jettent des regards consternés et éperdus autour d’elles.

Le rail plutôt que la route

La solution la plus évidente est le train. Tandis que la route est vulnérable aux perturbations, et donc aux embouteillages, la rapidité des trajets en train est presque toujours garantie. Il faut donc investir dans ce domaine, estime la directrice de l’ATE, Stéphanie Penher: «Oui, cela coûte cher: nul ne dit le contraire. Mais le rail est la solution la plus durable et la meilleure, notamment face à la crise climatique. De plus, renforcer les capacités ferroviaires aide à décharger les routes, et donc à y faire de la place pour qui en a vraiment besoin.»

Parmi les autres idées négligées figure la tarification de la mobilité. Il y a quatre ans, le Conseil fédéral avait préparé le terrain pour des projets pilotes. Or, rien ne s’est passé. La tarification n’a été testée nulle part, critique Stéphanie Penher: «Le concept traîne dans les tiroirs des administrations. Pourtant, la tarification de la mobilité peut servir à maîtriser le trafic et obéit au principe du pollueur-payeur.»

Améliorer le trafic

Lorsque le trafic routier ne peut pas être transféré vers le rail, il faudrait au moins l’améliorer. Le programme «Mobilité et territoires 2050» de l’Office fédéral du développement territorial fait le lien entre transfert et amélioration du trafic. Il encadre le développement à long terme du système de transport suisse en tenant compte de l’aménagement du territoire et de l’environnement. «Ce programme s’appuie notamment sur le système des interfaces multimodales», explique Stéphanie Penher. Celles-ci réunissent plusieurs modes de transport et permettent de les combiner. «Qu’il s’agisse du partage de voitures ou de vélos, du train, du tram ou du bus, ce système encourage l’utilisation du moyen de transport le plus adapté dans chaque cas.» S’il ne réduit pas les kilomètres parcourus, il a l’avantage de les optimiser.

Agir plutôt que se lamenter

Les idées pour une planification des transports moderne et apte à répondre aux besoins futurs ne manquent donc pas. Il suffirait de les mettre en œuvre, et le non à l’extension des autoroutes pourrait être le point de départ pour repenser les choses. Il semblerait que le département des transports y soit prêt. Albert Rösti prévoit en effet d’examiner et de planifier le rail, la route et les projets d’agglomération avec un expert de l’EPF et les principales parties intéressées, notamment l’ATE, qui se positionne contre l’augmentation du trafic et pour une protection accrue du climat.

Cependant, le ministre des transports laisse une porte ouverte à la question des autoroutes: à son avis, les citoyennes et citoyens ont simplement rejeté un projet trop chargé en novembre. Autrement dit, on pourrait réessayer de les convaincre par petites touches. Stéphanie Penher note qu’Albert Rösti pourrait vouloir ruser: «Il se peut qu’il songe à relier plusieurs projets de transport. Ainsi, la Confédération pourrait débloquer des fonds pour un tram à condition que le peuple cesse de s’opposer à l’extension des autoroutes. Mais cela serait absolument contraire à la démocratie. Dans tous les cas, nous devrons garder l’œil ouvert.»